Revue Passerelle Éco n°84 de l’été : 36 pages supplémentaires !

« Fondateurs et Transmission, Personnes Sources et Horizontalité dans les Écolieux et les Associations ». Ce numéro explore la situation des fondateurs et la notion de personne source dans les écolieux et les associations, et comment ces rôles cohabitent ou empêchent la recherche d’horizontalité. La question de la transmission est également explorée. Et comme d’habitude, cette revue présente plus de 20 pages d’annonces d’écolieux, oasis, habitats participatifs et initiatives permaculturelles.

Université d'Été de l'Arche, Roqueredonde (34)

Projet : Hébergement et organisation
LIEU
L’université d’été se déroulera sur l’ensemble du domaine : la Borie Noble, La Fleyssière, Nogaret,
situé sur le plateau du Sud Larzac, à 20 km de Lodève. Le cadre du domaine de l’Arche participe à
ce ressourcement par le mode de vie qu’il induit ; nous essayerons de nous y intégrer en restant à
son écoute.
ATELIERS
Chaque maison accueillera plusieurs ateliers : expression artistique, travail corporel, réflexion,...
Ils auront lieu le matin. L’atelier choisi sera suivi pendant les trois jours de la session pour
permettre une meilleure connaissance du sujet. Les enfants peuvent être intégrés aux activités du
matin et sont pris en charge de manière spécifique l’après-midi.
CONFÉRENCES et FORUMS
Les temps de causeries, témoignages et de discussion auront lieu l’après-midi.
Ils rassembleront tous les participants à La Fleyssière.
ANIMATIONS
En début d’après-midi et en soirée : détente avec musique, danse, films, reportages, chants,...
REPAS
MIDI – le repas de midi est pris dans la maison où se déroule l’atelier et qui, en principe assure
l’hébergement et le petit déjeuner (alimentation végétarienne)
SOIR – le repas du soir est pris à la Fleyssière, avec tous les participants, sous forme de cafétéria.
CONDITIONS D’HÉBERGEMENT (camping, dortoirs, quelques chambres)
Le domaine qui nous accueille offre des possibilités d’hébergement simples et rustiques (pas
d’électricité en général dans les chambres – apporter draps – prévoir des lampes de poche).
DATES
Arrivée le 12 juillet en soirée (on peut arriver plus tôt avec un pique-nique) ou le 13 avant 9 h.
Départ le 16 juillet avant midi (ou un peu plus tard en accord avec une maison communautaire)
ACCES
En train, sur la ligne Millau-Béziers, descendre à la halte "Les Cabrils" (arrêt sur demande).
Une fiche "co-voiturage" sera disponible sur le site internet de l’association "Amis de Nogaret"
SORTIR DE LA SOUMISSION
la désobéissance,
chemin de liberté
Université d’Eté de l’Arche - 13-14-15 juillet 2012
Pourquoi, dans la société actuelle, l’individu tend-il à perdre, à oublier,
le sens de sa responsabilité pour entrer dans un état de soumission ?
La situation de crises mondiales multiples provoquées par des erreurs aux racines
lointaines est inquiétante. A des degrés divers, nous y participons tous et sommes
complices de l’état de notre planète.
Toute erreur commence dans la pensée.
Sommes- nous conscients que nous vivons dans l’idéologie d’un progrès indéfini et
sans respect pour les personnes et l’environnement ? Les crises actuelles
montrent combien elles sont liées aux violences des différents pouvoirs : financiers,
économiques, technologiques, militaires, religieux...
Prendre conscience que, même dans un état démocratique, nous vivons trop souvent,
avec notre consentement ou à notre insu, dans une situation de soumission, nous
paraît important pour trouver une issue non-violente constructive à cet état de fait.   
Informations courriel :    Tél. :    – ou en cas d’absence :    - Tél.    La Communauté de l’Arche, fondée par Lanza del Vasto (    ) à la suite de sa rencontre
avec Gandhi, nous invite à associer réflexion, engagement dans des luttes non-violentes,
simplicité de vie et art de vivre.
Dans le contexte social actuel, il importe de pouvoir confronter nos recherches, nos expériences,
pour avancer ensemble vers un monde plus juste et plus solidaire. Des apports théoriques et
pratiques (conférences et ateliers) permettront d’accueillir les savoirs dont les autres sont
porteurs. La rencontre est ouverte à toute personne intéressée par l’expérience de l’Arche et qui
veut y partager sa propre expérience.
C’est donc à nous tous qui constituons la société civile qu’il revient de montrer
qu’une issue nouvelle est possible pour éviter que se multiplient les atteintes à
l’environnement, les injustices et les souffrances que la société libérale va continuer
d’engendrer dans son expansion ou dans sa chute. Le culte de la performance dans
lequel nous vivons pousse à la radicalité et peut conduire à la violence, y compris pour
changer le monde. L’expérience de Milgram ou la tuerie de Norvège montrent que
par raison et logique l’Homme peut devenir irresponsable et dangereux.
La question se pose : où commence la soumission dont la pointe extrême est le crime
d’obéissance ? Où, quand, comment est-il nécessaire d’entrer dans une insoumission
éthique et une désobéissance organisée et constructive ? Est-il irresponsable dans
certaines situations de désobéir à la loi ? N’est-il pas plus grave de ne rien dire, de
ne rien faire quand le bien commun et la paix sociale sont en danger ?
"Pour faire le mal, il n’est pas nécessaire d’être méchant, il suffit de ne rien faire"
Hannah Arendt
VENDREDI 13 JUILLET après-midi
SAMEDI 14 JUILLET après-midi
* Conférence-débat : * Conférence-débat :
OBEISSANCE ET SOUMISSION, ELOGE DE LA DESOBEISSANCE CIVILE,
avec Frédéric ROGNON avec Jean-Marie MULLER
On sait, depuis le Discours de la servitude volontaire Nos sociétés sont dominées par une culture de l’obéissance. Dès
(1576) d’Etienne de la Boétie, que l’homme est un animal l’enfance, le petit d’homme est « formaté » pour obéir. Selon la théorie
obéissant, qui préfère trop souvent la soumission à la de l’État qui a prévalu jusqu’à présent dans nos sociétés, l’obéissance
liberté. des citoyens à la loi de la majorité est l’un des fondements essentiels
de la démocratie. Certes, toute vie en société implique l’existence de
lois. Il serait donc vain, au nom d’un idéal de non-violence absolue, de
concevoir une société où la justice et l’ordre pourraient être assurés
par le libre concours de chacun, sans qu’il soit besoin de recourir aux
interdits et aux obligations imposés par la loi.
Pour autant que la loi remplisse sa fonction au service de la justice, elle
mérite le respect et l’obéissance des citoyens. Lorsque la loi cautionne
ou engendre elle-même l’injustice, elle mérite le mépris et la
désobéissance des citoyens pour le bien. La légalité des dispositions
prises par l’État ne suffit pas à fonder leur légitimité. L’obéissance à
la loi ne dégage pas le citoyen de sa responsabilité. La démocratie exige
des citoyens responsables et non pas des individus disciplinés
Ainsi, celui qui se soumet à une loi injuste porte une part de la
responsabilité de cette injustice. Ce qui fait l’injustice, ce n’est pas
tant la loi injuste que l’obéissance à la loi injuste. Dès lors, pour
dénoncer et combattre l’injustice engendrée par la violation du droit,
pour lutter contre l’injustice de la loi, il est nécessaire de désobéir à la
loi. Le "désobéisseur" est un dissident, il n’est pas un délinquant. Il ne
se désolidarise pas de la collectivité politique à laquelle il appartient :
il ne refuse pas d’être solidaire, il refuse d’être complice.
L’histoire nous apprend que la démocratie est beaucoup plus souvent
menacée par l’obéissance aveugle des citoyens que par leur
désobéissance. En réalité, l’obéissance passive des citoyens fait la
force des régimes arbitraires et totalitaires ; dès lors, leur
désobéissance peut être le fondement de la résistance à ces mêmes
régimes. La désobéissance civile apparaît nécessaire à la respiration de
la démocratie. Loin d’affaiblir la démocratie, elle la protège et la
renforce.
Les expériences menées par Stanley Milgram dans les
années cinquante (Soumission à l’autorité, 1974), ainsi que
les études de Jacques Ellul sur la propagande
(Propagandes, 1962), sans parler d’un certain nombre
d’œuvres littéraires et cinématographiques (1984 de
George Orwell, 1949 ; I... comme Icare d’Henri Verneuil,
1979), ont poursuivi et affiné l’analyse de cette
propension humaine à se soumettre.
En nous appuyant sur leurs acquis, nous déclinerons les
diverses dimensions du conditionnement : psychologique,
éducative, institutionnelle, culturelle, religieuse...
Car c’est en comprenant mieux les ressorts subtils de
l’intériorisation de l’injonction, que nous pouvons les
déconstruire pour envisager de nous en émanciper.
Ami de l’Arche, j’ai vécu à la Communauté de Bonnecombe
de 1989 à 1995, j’ai été pasteur de l’Eglise Réformée de
France, et j’enseigne la philosophie à la Faculté de
théologie protestante de l’Université de Strasbourg.
Accessoirement, je préside la Commission des
professionnels de la justice et des aumôniers de prison de
la Fédération protestante de France.
J’ai écrit une dizaine d’ouvrages, dont : "Gérer les conflits
dans l’Eglise" (Olivétan, 2006), Jacques Ellul. "Une pensée
en dialogue" (Labor et Fides, 2007), et "Dietrich
Bonhoeffer. Un modèle de foi chrétienne incarnée"
(Olivétan, 2011).
Ecrivain et philosophe, Jean-Marie Muller est porte parole national du
Mouvement pour une Alternative Non-violente. (MAN). Il a publié de
nombreux livres qui sont reconnus comme des ouvrages de référence
sur la non-violence, notamment le "Dictionnaire de la non-violence" (Le
Relié Poche), "L’impératif de désobéissance, fondements
philosophiques et stratégiques de la désobéissance civile" et "Entrer
dans l’âge de la non-violence" (Le Relié).
DIMANCHE 15 JUILLET après-midi
* TEMOIGNAGES SUR DIFFERENTS
NIVEAUX DE DESOBEISSANCE :
Comment vivre en êtres responsables,
sachant poser des actes, et non plus
en sujets ?
avec :
Johan BRISSAUD :
Résistances et Internet
Philippe CATINAUD :
Les semeurs volontaires
Nicolas GALLON :
La notion d’état de nécessité
et, dans le prolongement des deux
journées précédentes :
Jean-Baptiste LIBOUBAN,
Jean-Marie MULLER,
Frédéric ROGNON.
Animation : Nicole BERNARD
Johan Brissaud, blogger sur “    ”, écrit sur les
révolutions arabes et numériques. Il travaille depuis huit ans
en tant qu’expert en sécurité informatique
Philippe Catinaud, membre de l’Arche (région Sud-Ouest),
artisan semencier (Biau-Germe),
Nicolas Gallon, Avocat au Barreau de Montpellier, a défendu
à plusieurs reprises la cause des faucheurs volontaires, des
déboulonneurs, des enseignants désobéissants et des refus
de prélèvement ADN.
Jean-Baptiste Libouban, Compagnon de l’Arche depuis près
de 50 ans, initiateur des Faucheurs Volontaires
Nicole Bernard, dans le cadre de l’association "Médiation
Aveyron", formatrice à la gestion des conflits et à la
médiation pour des institutions et tout public.
Ateliers & Groupes de travail
3
Attention : le choix d’un atelier se fait au moment de l’inscription
Chanter : un bonheur simple comme un sourire. A mi-voix, à tue-tête pour
accompagner la marche, en duo ou en chœur mais toujours en cœur. Un bonheur
intime qui se partage.
C’est dans cet esprit que Christophe Mercier, issu d’une famille de musiciens de
l’est de la France, nous fera chanter tous les matins dans son atelier.
Il proposera également un atelier pour les enfants le dimanche après-midi.
Ateliers de réflexion
1
*Vendredi : La désobéissance civile chez Lanza del Vasto
En visitant ses actions et ses écrits, livres de sagesse ou d’engagement, nous irons à
la rencontre de la pensée de Lanza del Vasto. Nous reprendrons ses travaux sur la loi,
le pouvoir, l’autorité, l’état, les différentes formes d’obéissance, la vérité....
A travers ces perspectives, nous étudierons sa vision de la désobéissance civile, " cette
forme extrême de l’action directe non-violente qui sauvegarde l’autorité tout en
s’opposant à ses abus". Cela nous permettra de comprendre qui est Shantidas,
"serviteur de paix", ce nom que Gandhi lui avait donné et qu’il s’efforça toute sa vie
d’honorer.
Chant avec Christophe MERCIER
4
Yoga et relaxation avec Margarete HILLER
Jean-Baptiste LIBOUBAN, Compagnon de l’Arche depuis près de 50 ans, initiateur des Faucheurs Volontaires *Samedi : Obéissance et soumission Dans cet atelier, nous allons approfondir trois aspects importants du yoga :
Nous poursuivrons, dans un groupe plus restreint, les réflexions impulsées la veille au * la respiration (pranayama), par l’observation du souffle et des exercices simples qui
cours de la causerie : à partir des questions des participants, mais aussi de leurs nous aident à retrouver une respiration profonde et régulière à chaque instant de la vie,
témoignages vécus, nous chercherons à mieux cerner les mécanismes de la * les postures (asanas), qui nous emmènent à nous étirer en douceur et à nous
soumission et de l’obéissance, mais aussi les ouvertures possibles et les vecteurs de sentir mieux dans notre corps,
libération, c’est-à-dire finalement à mieux nous connaître nous-mêmes. * le yoga-nidra, technique millénaire de relaxation, qui nous permet d’harmoniser
toutes les parties de l’être et de retrouver un sommeil profond et régénérateur.
Margarete HILLER, professeur de yoga et pédagogue, membre de l’    édéric ROGNON (présentation p. 2)
*Dimanche : La désobéissance civile
Les principes développés dans l’exposé seront repris en les appliquant à des cas
concrets...
Jean-Marie MULLER (présentation p.2)
2
Danse avec Jean-Luc BREMOND
Cet atelier a pour but de s’initier aux danses du monde en cercle (Grèce, Serbie,
Macédoine, Bulgarie, Roumanie, Israël, Klezmer, Irlande, Bretagne et autres régions
de France). Il ne s’agit pas tant d’apprendre que de danser ensemble, simplement, tel
un mini bal folk. Après une démonstration des pas de base, nous danserons en
essayant d’une part de faire passer la musique dans les pieds et d’autre part de faire
du cercle une ronde ouverte et vivante.
Jean-Luc BREMOND anime régulièrement des soirées de danse à la Borie Noble.
5
Résistances et Internet avec Johan BRISSAUD
Atelier le samedi et le dimanche
(possibilité de se joindre à l’atelier 1 le vendredi)
Si Internet a fait irruption depuis des années dans notre quotidien, le monde numérique
reste étrange, lointain pour les non-initiés. Est-ce même vraiment un monde ?
Ou simplement un outil ? Une technologie ? Les événements survenus depuis 2011
semblent répondre à cette question. Dans la lignée des révolutions arabes,
le réseau s’est révolté et est entré en résistance pourvu de ses codes propres, de sa
culture spécifique et de ses adversaires déclarés. Quels messages les "hacktivistes"
apportent-ils ? Comment s’insèrent-ils dans une globalisation des résistances ?"
Johan BRISSAUD, blogger sur “    ”, écrit sur les révolutions arabes et numériques.
Il travaille depuis huit ans en tant qu’expert en sécurité informatique.
Atelier Enfants pour les enfants de 8 à 12 ans
Atelier mis en place l’après-midi à partir de huit enfants.
 peinture : Catherine GIRARDEAU
 jeux coopératifs : Philippe CHERPENTIER
 musique : Christophe MERCIER

Revue Passerelle Éco n°84 de l’été : 36 pages supplémentaires !

« Fondateurs et Transmission, Personnes Sources et Horizontalité dans les Écolieux et les Associations ». Ce numéro explore la situation des fondateurs et la notion de personne source dans les écolieux et les associations, et comment ces rôles cohabitent ou empêchent la recherche d’horizontalité. La question de la transmission est également explorée. Et comme d’habitude, cette revue présente plus de 20 pages d’annonces d’écolieux, oasis, habitats participatifs et initiatives permaculturelles.