« Fondateurs et Transmission, Personnes Sources et Horizontalité dans les Écolieux et les Associations ». Ce numéro explore la situation des fondateurs et la notion de personne source dans les écolieux et les associations, et comment ces rôles cohabitent ou empêchent la recherche d’horizontalité. La question de la transmission est également explorée. Et comme d’habitude, cette revue présente plus de 20 pages d’annonces d’écolieux, oasis, habitats participatifs et initiatives permaculturelles.
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Projet : Nous sommes trois étudiants en licence de Biologie à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC). Nous avons besoin de votre soutien pour mener à bien ce projet agroécologique au Mexique !
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Projet : Le centre Ha O Mek Ka du village de Tzajala, dans l’Etat du Chiapas, est un lieu communautaire, où tout le monde travaille ensemble, partageant ses connaissances sur différents sujets tels que la nutrition (cuisine naturelle et locale, surtout végétarienne), la phytothérapie (jardinage, couture, teinture), la plantation de légumes, la préparation de compost et lombricompost, la promotion de l’utilisation de toilettes sèches, la récolte des fruits et leur transformation, la conservation des plantes et des semences, le soin des animaux domestiques (poulets, moutons), l’apiculture expérimentale et la culture de champignons. Ceci a lieu avec une volonté de respect de l’environnement, d’une intégration harmonieuse avec les populations locales et du développement de l’économie locale à travers les produits de la coopérative Cotzalselch.
Pourquoi cette intervention ? Le Chiapas est listée comme l’un des 25 « hotspots » de biodiversité de la planète, soit l’une des régions du monde dont le patrimoine naturel est le plus riche mais aussi le plus menacé. Ceci contraste avec les 15 000 hectares déboisés par an dans cet Etat. Les principales causes de cette déforestation sont la transformation de forêt en pâturage ou en zone agricole et l’urbanisation. Des programmes gouvernementaux mis en place pour reboiser cette région sont à l’origine du fort ralentissement de la perte des forêts dans le Chiapas, mais ce ralentissement atteint ses limites, le modèle de « développement » qui prédomine sur place oblige. Pour stopper la disparition de la couverture végétale, il est indispensable de changer de paradigme agricole, en remplaçant les techniques d’élevage intensif qui désertifient la zone en quelques années, par des systèmes agro-écologiques qui combinent la sylviculture avec le maraîchage et l’élevage raisonné tout en respectant les cycles de la matière. Les échanges d’information avec adultes et enfants, font partie des moyens grâce auxquels nous pouvons combattre ce phénomène.
Raphaël Chaillié, Eskani Siruguet, Camille Moreau