Revue Passerelle Éco n°84 de l’été : 36 pages supplémentaires !

« Fondateurs et Transmission, Personnes Sources et Horizontalité dans les Écolieux et les Associations ». Ce numéro explore la situation des fondateurs et la notion de personne source dans les écolieux et les associations, et comment ces rôles cohabitent ou empêchent la recherche d’horizontalité. La question de la transmission est également explorée. Et comme d’habitude, cette revue présente plus de 20 pages d’annonces d’écolieux, oasis, habitats participatifs et initiatives permaculturelles.

Propositions pour un Habitat Collectif et Solidair

Projet :

Bonjour, nous proposons de réunir des personnes autour d’un projet d’habitat, ces propositions n’étant que des propositions, nous sommes aussi à la recherche de projets en cours de route. Comme vous pouvez le lire ci-dessous, ce qui peut nous différencier de beaucoup de projets c’est que la maison à 100000€ terrain compris, c’est toujours pas pour nous ! Merci de faire des connections !

Propositions pour un habitat collectif, solidaire, ecolo et surtout tout le
reste.

Le projet ça serait :
autoconstruire un ou des batiments sur un terrain, quelque part dans le
sud-est de la france (plutôt isere/drome/hautes-alpes...), pour y vivre à plusieurs, jusque là, rien d’original.

Autoconstruire :
a priori, en construisant par exemple en paille, c’est la façon la moins
chère, aujourd’hui, d’obtenir un logement vraiment écologique et économique à
l’usage.
D’autre part, ça permet au collectif des futurs habitants de se réunir autour
d’une idée « fédératrice », et de se poser concrètement la question
architecturale et fonctionnelle de la construction d’habitat collectif, ex :
définir les espaces communs et privés.

Collectif :
outre qu’il nous paraît souvent absurde de vivre « tout seuls », surtout à la
campagne (en zone rurale ) où l’habitat individuel est une « importation »
moderne et couteuse, nous pensons qu’il y a une vraie « plus value » possible
de vie, de désir, dans un mode de vie qui inclut l’autre, à condition d’être
prêt à expérimenter, à critiquer, améliorer.
Concrètement, il nous paraît logique de faire un/des bâtiments abritant
plusieurs personnes/familles, à déterminer ensuite la part d’espaces et
fonctionnalités communs (ex : petits appartemnts cuisine collective et/ou
privée, grande salle commune, salle de bain olympique, salle internet...)
Nous espérons que tout ne sera pas fixé par avance...
C’est également à l’auto-construction d’un collectif que nous voulons
participer, comme expérience d’autogestion et de lien. C’est à partir des
difficultés, du quotidien, des joies, de la compréhension, des rapports
complexes, de l’amour, et par la discussion critique que nous voulons
permettre, que des décisions, et des choix, pourront se faire. Nous
souhaitons que le projet soit libre de devenir ce que nous en ferons dans une
exigence de solidarité, d’équité, de reflexion critique et d’ouverture, de
rapports non exclusifs. A partir de là, nous pensons que la vie collective
sera un lieu de création, ne serait-ce que pour l’intérêt commun, et
réciproquement. Pas de programme autarcique ou spirituel, ni d’idéal de vie
en vue.

Ecologique :
ici, c’est l’habitat collectif que nous considérons comme écologique, grâce à
une mise en commun de ressources et une consommation partagée. Le premier
aspect : chauffer une seule maison pour plusieurs personnes/familles. En fait,
nous voudrions que ces « bénéfices », calculables, soient plutôt les
conséquences d’un mode de vie joyeux que les objectifs religieux d’un bande
d’ascètes.
Ceci dit, nous ferons tout pour que les choix de constructions relèvent d’une
écologie active ! Et critique !

Financement, Solidarite :
Si nous ne pouvons pas prédire la qualité de ce qui peut unir à long terme
les habitants du lieu, nous souhaitons nous poser concrètement la question de la solidarité, c’est à dire de l’inégalité face aux moyens.
Pas de SCI-paradis pour cadres néo-ruraux. Nous voulons que des personnes
sans ressources financières (notre cas) puissent faire partie du projet au même titre que des personnes qui travaillent ou ont des ressources. Il nous faudra donc en trouver les moyens. De ce point de vue il nous semble important qu’il n’y ait pas de
propriétaire du lieu au sens commun mais que chacun soit locataire à prix
coûtant. Notre idée pour le moment est la suivante : une personne morale
(ex:association) s’endette pour financer terrain et matériaux, les personnes
qui n’ont pas de revenu et/ou du temps mettent en oeuvre les matériaux
(travaillent sur le chantier), et gagnent par exemple des mois de loyer.
Ceux qui travaillent par ailleurs et/ou ont de l’argent, avancent leurs
loyers à venir. Par la suite, il faudra verser un loyer à l’association
pour permettre le remboursement des sommes empruntées et d’avoir une
trésorerie collective. Quelques remarques : pour nous il paraît évident que
la débrouille à plus de valeur que le-pack-technologique-clefs-en-mains, les
connaissances actuelles en construction terre-paille, les modes de vie
simple-écolo (toilettes sèches, phytoépuration, bio-climatique...), la
récup’ et la facilité à bricoler aujourd’hui permettent vraiment de
construire à pas cher, surtout en mutualisant force, moyens, et besoins. Pas
cher, c’est la condition pour rendre le projet accessible (et marrant).
D’autre part, nous accepterons les "compromissions", par exemple don ou bail
amphythéotik par une commune en manque d’habitants dynamiques (ça existe, exemple : eco-hameaux AES...),
aides publiques (CAF ou HLM pourquoi pas ?), dons en tout genre. Enfin, en
tant que locataire, le projet est ouvert en cours de route, et les départs
se font sans notaires.

Pour l’instant :
on se contacte, on discute un brin, on fixe une rencontre dès qu’on est
quelques-uns. On avance. Ce qu’il nous paraît important, c’est que le projet
se construise à partir de notre rencontre, collectivement, le lieu venant après comme réponse à un besoin et non l’inverse. Nous ne sommes pas
sur une affaire pour laquelle nous aurions besoin de co-financeurs, (désolé d’insister).
Nous,
c’est Fanny et Mourad, nous avons une enfant bientôt deux, vivons dans les
hautes-alpes, avons vécus une expérience d’habitat collectif, persévéront.

contact :   



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« Fondateurs et Transmission, Personnes Sources et Horizontalité dans les Écolieux et les Associations ». Ce numéro explore la situation des fondateurs et la notion de personne source dans les écolieux et les associations, et comment ces rôles cohabitent ou empêchent la recherche d’horizontalité. La question de la transmission est également explorée. Et comme d’habitude, cette revue présente plus de 20 pages d’annonces d’écolieux, oasis, habitats participatifs et initiatives permaculturelles.