Recherche de Chantiers Solidaires

Projet : Le CER « Image et Montagne » recherche pour mars 2010 des chantiers solidaires prêts à accueillir des jeunes accompagnés d’éducateurs pour mettre la main à la pâte. Nous souhaitons faire découvrir aux jeunes une autre manière de s’entraider et d’apprendre tout en se rendant utile. Nous voulons leur apporter d’autres manières de fonctionner en dehors des échanges d’argent et d’une manière plus écologique. Mais tout d’abord voici une brève présentation de notre structure.
Le CER « Image et Montagne » a été créé en continuité de la commande politique qui créa les Centres éducatifs renforcés en 1998. En effet, en matière de lutte contre la délinquance juvénile, le respect des principes de l’ordonnance du 2 février 1945 avait été réaffirmé (ce qui n’est bien sûr plus l’orientation actuelle…), notamment en donnant la priorité aux mesures éducatives et en recherchant une dimension éducative à toute sanction. A cette fin, il a été décidé de renforcer le dispositif de prise en charge des mineurs délinquants pour assurer la continuité éducative et offrir aux magistrats une gamme de solutions diversifiées afin de mieux répondre aux besoins des mineurs. En bref l’accueil en CER se place souvent comme une alternative à la prison.
Il s’agit pour l’équipe éducative d’animer (dans le sens de donner vie) un groupe de jeunes en grande difficulté, en internat, pendant une période d’environ cinq mois. Le groupe est composé de six garçons mineurs, âgés de 15 à 17 ans. Ces jeunes sont considérés comme étant en rupture avec la société. Ils sont parfois tout simplement le reflet de cette société en rupture, sans repères. Il est vrai que leur mode relationnel est souvent empreint de violences (violences subies, violence verbales, violences parfois agies.) et c’est ce qui fait généralement peur. Ce mode de communication les exclus de la part de la société qui ne le comprend pas, qui ne l’utilise pas et qui ne veut pas accepter leur différence(en dehors des actes déviants…). Le changement de contexte amené par leur arrivée en CER ainsi que les moyens mis en œuvre tentent de permettre à chacun de commencer à (re)construire une image de soi valorisante en favorisant la mise en place d’identifications positives. Cette dimension est recherchée en mettant le jeune en situation de compétence, tout en lui offrant la possibilité de créer avec son entourage des liens qui l’aident à aller dans ce sens.
Ainsi, après un temps de rupture où les jeunes restent un peu plus d’un mois en montagne, nous leur proposons une période de chantiers collectifs. En effet, la mise en place de chantiers dans un cadre d’intérêt collectif développe le sentiment d’être utile et vient déjouer une image négative que ces jeunes peuvent avoir d’eux même et qu’ils renvoient à leur entourage. Les chantiers collectifs offrent à l’adolescent la possibilité de mener à terme, en collaboration avec d’autres jeunes, une tache définie et encadrée par un adulte, en respectant des règles simples (de sécurité, de savoir-faire…) aux implications immédiates.
Le bénévolat permet à l’adolescent de s’engager à son rythme dans une action souvent utile à la collectivité. La rencontre et l’échange verbal avec les adultes qui l’entourent lui permettent de temps à autre, pour la première fois, d’obtenir une reconnaissance et un remerciement pour un « don » qu’il n’avait auparavant jamais envisagé de lui-même.

Offre : Main d’œuvre bénévole, aventure humaine et beaucoup d’animation...

Demande : Jusqu’à aujourd’hui les jeunes ont rénové notre lieu de vie ainsi que différents centres de la Fédération des œuvres laïques partout en France. Cette session l’équipe souhaite donner une nouvelle orientation à ce projet, c’est-à-dire que nous souhaitons apporter un côté réellement solidaire aux chantiers collectifs. Que les jeunes puissent se rendre utile tout en développant leur sens de la solidarité. Mais aussi qu’ils puissent découvrir d’autres mode de fonctionnement bien loin de leur milieu habituel.
Au nom de l’équipe éducative je recherche un lieu et une ou des personnes qui seraient prêtent à nous accueillir en mars 2010 pour les aider à rénover, peindre, effectuer différents travaux. Bien sûr vous comprendrez que les jeunes ne sont pas des ouvriers qualifiés mais ils ont généralement l’envie d’apprendre et sont sans cesse encadrés par deux ou trois éducateurs. Nous recherchons quelqu’un désireux de leur transmettre un savoir en échange de main d’œuvre bénévole. Nous sommes prêts à voyager dans toute la France et à dormir dans des tentes le temps du chantier. Nous demandons seulement un peu de patience et de compréhension face à ces jeunes qui font souvent peur et qui sont stigmatisés du fait de leur dite « délinquance ».